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Cinq questions à poser à votre personnel de la santé

Dernière mise à jour : 27 mars 2022

Le milieu médical peut être intimidant pour plusieurs. Les médecins ou le personnel médical proposent souvent des traitements ou des interventions auxquelles une grande partie de la population ne comprend pas grand chose. La confusion est souvent exacerbée par les informations qui nous sont données par l’internet, nos proches, ou les médias, et qui sont souvent contradictoires, imprécises ou carrément erronées.


L’AMRC (Academy of Medical Royal Colleges) a émis dernièrement un avis provenant du fait que 82% des médecins ont déclaré avoir prescrit ou pratiqué un traitement qu’ils savaient non nécessaire.[1] La principale raison donnée pour cela était les attentes des patients ou les pressions exercées par ceux-ci.


Afin de réduire la sur-médicalisation, l’AMRC encourage le personnel médical à garder à l’esprit que « plus n’est pas nécessairement mieux » en ce qui concerne la santé et les interventions médicales. Parfois même ne pas intervenir est la meilleure chose à faire. Elle encourage également les patients à s’informer adéquatement auprès du personnel traitant.

Voici une liste de 5 questions à poser à votre équipe traitante avant toute intervention :

  1. Est-ce que j’ai vraiment besoin de ce test, traitement ou intervention?

  2. Quels sont les risques et implications?

  3. Quels sont les effets secondaires possibles?

  4. Quelles sont les alternatives?

  5. Que va-t-il arriver si on ne fait rien? Quels sont les conséquences ou les risques à ne pas intervenir?

En posant ces quelques questions simples, vous donnerez l’opportunité au professionnel qui vous traite de bien vous expliquer la situation et d’explorer avec vous les alternatives qui existent. Parmi les interventions qui sont jugées non-nécessaires, on retrouve

  • Chez les femmes de plus de 45 ans, un test sanguin n’est pas nécessaire pour diagnostiquer la ménopause.

  • Les personnes particulièrement frêles ou en fin de vie devraient discuter de la possibilité de réduire leur médication pour ne garder que celles qui contrôlent les symptômes.

  • Si une femme est préoccupée par les ovaires polykystiques, un test sanguin devrait être considéré avant de procéder à l’imagerie.

  • Si une personne prend des statines à la dose prescrite, il n’est habituellement pas nécessaire de faire un suivi périodique pour vérifier le niveau de cholestérol.

  • Chez les enfants ayant le syndrome de la tête plate, le port du casque pour corriger la forme n’est pas efficace.

  • Chez les enfants, pour la bronchiolite légère à modérée, les bronchodilatateurs ne devraient pas être utilisés s’il n’y a pas de condition sous-jacente.

  • Il n’est pas nécessaire de faire une échographie pour vérifier si le bébé est plus gros que la normale pendant la grossesse à moins que la mère soit diabétique.

  • L’eau du robinet est équivalente à la solution saline pour nettoyer les coupures et éraflures.

  • La chimiothérapie peut être utilisée pour soulager les symptômes d’un cancer en phase terminale, mais devrait être minimisée si elle est pénible pour le patient.

Vous trouverez la liste et les détails de ces recommandations ainsi que plusieurs autres recommandations sur le site de Choosing Wisely.

Il est donc important de bien discuter de votre traitement et des alternatives possibles avec votre professionnel soignant. Ceci vous permettra de mieux comprendre la situation, de prendre en charge votre santé et d’éviter des interventions inutiles ou risquées.






Références : [1] http://www.standard.co.uk/news/health/doctors-reveal-40-treatments-that-bring-little-or-no-benefit-to-patients-a3376816.html


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