Savez-vous si vous êtes anxieux? Saviez-vous qu’un quart de la population souffrira d’anxiété au moins à un moment durant sa vie? Beaucoup de gens sont anxieux — et ne s’en rendent pas compte, parce qu’ils ont été comme ça toute leur vie!
D’ailleurs, si vous voulez savoir à quel point vous l’êtes, vous pouvez essayer ce test validé scientifiquement et utilisé par les psychologues.
L’anxiété peut avoir plusieurs causes et se manifester dans plusieurs sphères:
physique (tremblement, reflux gastrique, boule dans le ventre);
psychologique (agitation mentale, trouble obsessionnel, pression de performer);
émotionnelle (angoisse sociale, angoisse existentielle, éco-anxiété ou Covid-anxiété).
Les deux causes les plus communes sont, à cette époque, l’anxiété sociale (la peur de déplaire) et l’anxiété de performance (la peur de ne rien valoir).
Elle affecte plus souvent les femmes que les hommes, n’a pas de lien avec l’âge et elle est plus ou moins bien tolérée selon les individus. Elle peut mener à des attaques de panique et leur récurrence peut elle-même causer beaucoup d’anxiété.
Étude de cas
L’une de mes patientes était une jeune femme dans la vingtaine qui n’arrivait jamais à se concentrer pendant ses études parce que son esprit partait dans toutes les directions à la fois. Elle était extrêmement agitée le matin à cause de tout ce qu’elle avait à faire, mais paradoxalement, cette pression l’empêchait d'entamer la moindre action utile. Elle faisait alors du sport (beaucoup de sport!) pour abaisser la tension et elle pouvait alors se concentrer pendant quelques heures. Mais dès 14 heures, sa fatigue commençait et elle peinait à rester éveillée pour ses tâches. À l’aide de boissons énergétiques, elle pouvait travailler encore quelques heures, puis elle ressentait alors des brûlements d’estomac et son diaphragme était noué, lui donnant l’impression de suffoquer. Exténuée par ces quelques heures ultra-productives, elle soupait (parfois… si elle avait faim) en tête à tête avec Netflix. Lorsque ses paupières commençaient à fermer, elle entamait son rituel pré-dodo très strict: éteindre le téléphone, fermer les rideaux opaques, le petit tour à la salle de bain, etc. Avec une pesanteur jouissive, elle s’écroulait dans son lit, prenait dix respirations profondes et… ne fermait pas l'œil de la nuit! L’endormissement était aussi tardif que le réveil était hâtif, son sommeil était superficiel et les réveils, courants.
Bien que des facteurs externes (le travail et les études) jouaient un rôle important dans la sévérité de son anxiété, l’acupuncture l’a beaucoup aidée à se recentrer et reprendre les rênes de son quotidien. Après un mois de traitement, ses symptômes étaient devenus intermittents et gérables. Le suivi pendant les deux mois subséquents lui a permis de retrouver le calme intérieur. Alors que les circonstances de sa vie n’avait pas changées, elle se sentait “comme dans l’oeil de la tornade”, elle avait troqué le Red Bull pour le thé Genmaicha et son énergie s’est enfin inversée: elle n’était plus réveillée la nuit ni endormie le jour!
Parfois l’anxiété prend des tournures plus intenses que celles de ma patiente. On peut même développer des phobies, fuir les gens, avoir des attaques de panique, développer des tics nerveux… Dans la plupart des cas, il est avisé d’en parler à son médecin ou à son psychologue. Les symptômes, particulièrement s’ils sont installés depuis longtemps, peuvent troubler assez votre clarté d’esprit pour que vouloir “se reprendre en main” ne soit pas suffisant: il vous faut de l’aide! Et l’admettre est parfois la meilleure façon de s’aider soi-même…
Si vous vous reconnaissez dans les symptômes de ma patiente ou dans ceux du test de Beck, au début, sachez que vous êtes normal et que ce n’est pas pour toujours. Il existe plusieurs moyens concrets pour calmer l’agitation (i.e. abaisser le Yáng, en acupuncture) et pour retrouver son axe, son centre, son équilibre (i.e. tonifier le Yīn).
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Sources:
Beck, A. T., Epstein, N., Brown, G., Steer, R. A. (1988). An inventory for measuring clinical anxiety: Psychometric properties. Journal of Consulting and Clinical Psychology, 56, 893-897
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